Son nom la relie à une constellation, mais sa présence au monde la rend indissociable des paysages qu'elle traverse : Hélène Dorion vit environnée de lacs et de forêts, de fleuves et de rivages, de brumes de mémoire et de vastes estuaires où la pensée s'évase. Dans ce recueil voué aux forêts, elle fait entendre le chant de l'arbre, comme il existe un chant d'amour et des voix de plain-chant. « Mes forêts... », dit-elle dans un souffle qui se densifie de poème en poème. Et l'on entre à pas de loup dans une forêt de signes où l'on déchiffre la partition de la vie sur fond de ciel, sur fond de terre, sur fond de neige, de feuillages persistants et de flammes qu'emporte le vent, de bourgeons sertis dans l'écorce et de renouvellement. Un chemin « qui donne sens à ce qu'on appelle humanité."
Majimé, jeune employé d'une maison d'édition, se voit confier la réalisation d'un nouveau dictionnaire du japonais, un projet titanesque baptisé "La Grande Traversée". L'un des premiers termes sur lesquels il est amené à travailler n'est autre que le mot "amour". Mais comment définir ce dont on n'a pas fait l'expérience ? Bientôt, sa rencontre avec une jeune apprentie-chef, qui éprouve la même ferveur lorsqu'elle cuisine que lui lorsqu'il se plonge dans les infinités de la langue, va lui apprendre à définir le plus grand des sentiments, avec toute sa palette d'émotions. Amour, gastronomie et lexicographie : tels sont les ingrédients de ce roman léger et attachant, vendu à plus d'un million d'exemplaires au Japon.
«L'amour sentimental peut sans doute s'affiner avec le temps, mais pas l'amitié, l'amitié atteint sa plénitude radieuse et absolue pendant l'enfance.»À quarante ans, la narratrice mène une vie trépidante à Barcelone. Elle partage son quotidien entre ses deux fils, une histoire d'amour avec un jeune acteur et sa carrière d'écrivaine. Mais un jour, elle voit ressurgir le souvenir de Gema, son amie d'enfance décédée à l'âge de quinze ans. Comment a-t-elle pu oublier celle qui a joué un rôle si fondamental dans son existence ?
Été 1984 à Breathed, petite ville de l'Ohio, pétrie de ferveur religieuse et de préjugés. Le procureur Autopsy Bliss, tourmenté par la lutte entre le Bien et le Mal, publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite. Le lendemain, un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d'un vert intense se présente devant le tribunal. Il prétend répondre à l'appel. Des événements inquiétants commencent alors à se produire et réveillent les superstitions. Cet enfant est-il l'incarnation du mal ou un simple vagabond à l'âme meurtrie ? Dans le même temps, une vague de chaleur infernale s'abat sur la ville.
Verdissement de façade, récupération d'un discours environnementaliste vidé de sa substance, déploiement d'innovations aux effets « écologiques » douteux : le greenwashing biaise le débat public et empêche des choix démocratiques éclairés.
Fort de ses vingt-quatre entrées, ce manuel d'autodéfense intellectuelle appréhende le greenwashing dans toute son ampleur. Trente-cinq scientifiques et spécialistes de ces questions révèlent les fausses promesses, les illusions rassurantes et les formes d'enfumage qui nous enferment dans des trajectoires insoutenables. Un outil essentiel pour ouvrir la voie aux bifurcations nécessaires.
Jessica les connaît depuis toujours : Juliette, Camille, Boucle d'Or, Broussaille. Au milieu des années quatre-vingt, l'atmosphère est à l'insouciance pour cette bande de copines de vingt-trois ans ; les projets ne sont pas urgents, d'autant qu'ils restent raisonnables, à la mesure de leur petite ville. Alors elles se lancent un défi fou : présenter un défilé de mode à la fête du printemps. Ce qui veut dire courir les magasins de fripes, créer et coudre des tenues, mais surtout oser monter sur scène, marcher comme un mannequin, rouler des hanches, entrer dans la lumière, n'avoir plus peur de rien.
Envisager cette audace, c'est déjà changer, et aucune ne sortira la même de cette expérience. Surtout pas Jess, qui aspire à autre chose et qui va voir s'ouvrir de nouveaux horizons en entrant au service de Madame Barnes, une vieille dame nostalgique et fantas?que.
Sur les rencontres décisives et les renoncements nécessaires, Claudie Gallay signe, avec "Avant l'été", un roman de la métamorphose, plein de promesses d'avenir.
Le premier album jeunesse de Grand Corps Malade, ode d'un père à ses fils. Deux chansons de Grand Corps Malade illustrées par Thomas Baas. Un album universel sur la complicité entre un père et ses enfants.
" Les enfants sont une source inépuisable d'inspiration, à chaque étape, à chaque âge. J'ai écrit Définitivement trois mois avant la naissance de mon premier fils, en essayant de me projeter sur le tremblement de terre d'émotions qui m'attendait. J'ai écrit Tu peux déjà un peu avant les trois ans de mon deuxième fils, pour constater à quel point les frissons sont intacts à l'arrivée du petit frère ".
Illustré dans un style réaliste, moderne et coloré par Thomas Baas, cet album met en scène une balade dans Saint-Denis, la ville natale de Grand Corps Malade, puis à Paris, où il réside aujourd'hui. Des scènes intimes et vraies au parc, devant l'école, dans l'intimité du foyer. Des images universelles de la complicité entre un père et ses enfants... à partager en famille !
Pour écouter les chansons Définitivement et Tu peux déjà, vous trouverez deux QR codes à l'intérieur de ce livre.
Nul ne sait quand le Jardin Sauvage est né.
Violette Hurlevent y pénètre le jour où elle doit fuir de la maison de sa mère ; elle découvre alors un univers immense, caché aux autres humains et peuplé d'êtres aux coutumes étranges. Ici, les loups parlent, les pierres s'animent ; même le temps s'écoule selon de nouvelles lois. Mais la beauté du Jardin Sauvage cache de nombreux périls. Avec son chien Pavel, aussi courageux que gourmand, Violette va devoir affronter une menace encore bien plus terrible que les problèmes qu'elle voulait fuir.
Sous la pluie il disparait et, attablé devant une gamelle de spaghettis, impossible de savoir qui mange qui. Pas facile de vivre avec un lévrier afghan.
Duc est un chat et nous parle de son quotidien avec Iggy, son animal de compagnie, lévrier afghan de son état. De sa manière de toujours faire pipi au pied du saule pleureur. De son amour pour les spaghettis. De sa manière de disparaître quand il pleut. Des longues heures qu'il passe dans la salle de bain et chez le coiffeur. Et de sa folie des balles.
Le texte d'Alex Cousseau est comme toujours parfait. Mais cette fois, il l'a écrit pour que Janik puisse renouer avec le dessin au crayon et s'amuser comme une folle avec ce grand échalas aux longues rayures (nous parlons d'Iggy, pas d'Alex Cousseau et de son pull breton). Rien n'est plus graphique et comique qu'un lévrier afgan. Particulièrement quand il court à 90 km/h derrière une balle, tous ses poils à l'horizontale. Vous visualisez la scène ou vous voulez un dessin ? Ouvrez le livre et réjouissez-vous devant ceux de Janik Coat !
Janik est graphiste et amoureuse des chiens. Alex est auteur et amoureux des chiens. Et tous les deux forment un merveilleux duo qui se régale et nous régale à chaque album.
Duc, le chat noir, et « son » chien Iggy vont vous faire hurler de rire.
Quand la Terre suffoque de par l'exploitation de ses dernières ressources, l'humanité se tourne vers un nouveau territoire, l'espace, au-delà des planètes du système solaire : « La Frontière ». Dans cette nouvelle ruée vers l'or, trois destinées s'entremêlent : Ji-soo, scientifique passionnée par l'inconnu ; Camina, mercenaire fougueuse et enjouée ; et Alex, un mineur qui n'a jamais connu la Terre. Ce récit d'aventure narre le parcours tumultueux de ce trio, mais aussi de leur quotidien, celui de vivre dans un nouveau monde. Il pose la question d'une nouvelle humanité complètement déconnectée de son berceau, la Terre, pour se tourner uniquement vers les étoiles.
« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant ». Le récit d'Antonio Moresco met en scène un homme vieillissant qui a décidé de s'extraire du monde. Mais chaque soir, une petite lumière perce sa solitude... Grégory Panaccione démontre une fois encore son étonnante capacité à exprimer graphiquement une écriture, la plus singulière soit-elle.
Dans une grande ville grouillante, Charlie, un jeune homme plein de bonne volonté, travaille pour Recycle & Ternel, une société dont le slogan est « Vous mourez, nous recyclons ». Charlie passe donc son temps à répondre au téléphone à des familles qui veulent savoir en quoi pourrait être transformé leur cher défunt. Un jour, un gamin l'appelle pour lui demander ce qu'est devenue l'âme de sa maman. Incapable de répondre, Charlie va se lancer dans une enquête au coeur de la mort et de l'amour...
Kid Toussaint et Aurélie Guarino nous livrent une fable tout en sensibilité sur la mort, la vie après la mort et l'amour à travers le temps.
" J'ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m'étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n'avais pas joui. À tous ces coïts où j'avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d'épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l'argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d'être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu'on regarde avec pitié. Un jour, j'ai arrêté le sexe avec les hommes. " Autrice et documentariste spécialiste de l'intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l'a conduite à quatre années de grève du sexe.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection " Fauteuse de trouble " articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel.
En cet été de 1974, dans la banlieue irlandaise de South Boston, Mary Pat Fennessey mène une existence routinière. Un soir, Jules, sa fille de dix-sept ans, ne rentre pas à la maison, et sa trace disparaît dans la chaleur moite de la ville. La même nuit, un jeune Noir se fait mortellement percuter par un train dans des circonstances suspectes. Ces deux événements sans lien apparent plongent les habitants de Southie dans le trouble.
D'autant que la récente politique de déségrégation mise en oeuvre par la ville provoque des tensions raciales et qu'une grande manifestation se prépare. Dans sa recherche effrénée de sa fille, Mary Pat, qui croyait appartenir à une communauté unie, voit les portes se fermer devant elle. Face à ce mur de silence, cette femme en colère devra lutter seule pour faire éclater la vérité, si dévastatrice soit-elle.
Grand roman américain, Le Silence met à nu le coeur sombre d'un pays en plein désarroi à travers le portrait d'une mère au coeur brisé.
Plongée dans les quartiers de banlieue de Boston Sud, année 1974. Le contexte social est très tendu, un arrêté oblige les étudiants de deux quartiers différents (et différentes couleurs) à se mélanger. La contestation est puissante et la ville sur le point d’exploser sous les manifestations. Le racisme se durcit, les quartiers se referment encore plus sur eux-mêmes. Mary Pat, aide-soignante et mère qui menait jusqu’ici une existence routinière voit sa fille disparaître, disparition qui coïncide avec le décès d’un jeune noir loin de son propre quartier. Elle va alors tenter par tous les moyens de la retrouver, se frottant aussi bien à la police qu’à la milice de son quartier. Pensant faire partie de la communauté si soudée de son quartier, elle se trouve hélas confrontée à un mur de silence insupportable. Une histoire glaçante, avec des personnages d’un réalisme très réussi, dotés d’une grande profondeur, qu’on prend plaisir à voir évoluer au fur et à mesure que leurs principes se trouvent bousculés. Un roman noir de grande qualité, que vous aurez du mal à poser avant de l’avoir terminé.
Basile