Filtrer
Support
Langues
Prix
Léonor de Récondo
-
En 1699, Ilaria Tagianotte naît dans une famille de marchands d'étoffes à Venise. La ville a perdu de sa puissance, mais il lui reste ses palais, ses nombreux théâtres et son carnaval qui dure six mois. C'est une période faste pour l'art. Alors qu'elle est à peine âgée de quelques semaines, sa mère la confie à la Pietà, une institution qui recueille les enfants abandonnés et les voue à la musique. Dans cette communauté féminine, Ilaria apprend le violon avec le maestro Vivaldi et joue lors de concerts où les Vénitiens se pressent, captivés par le talent des interprètes dissimulées derrière les grilles d'une église. Mais Ilaria rêve d'ailleurs. Son amitié avec la jeune Prudenza l'ouvre au monde. Le grand feu, c'est celui de l'amour qui foudroie Ilaria à l'aube de ses quinze ans. Transportée, elle mêle désir charnel et musique au point de les confondre.
Dans une langue virtuose, Léonor de Récondo révèle la passion qui brûle en nous et nous consomme. Flamboyante, absolue, irréversible.
Le Grand Feu s'écoute autant qu'il se lit. On croit à chaque page entendre le murmure des ruelles, le glissement d'une
gondole. Des notes donc, plus que des mots, qui résonnent longtemps, telle une ardente mélodie. Le Figaro magazine.
Prix de la ville de Deauville Livres & Musiques 2024. -
En rentrant à Irún, où il espère rejoindre les siens, Aïta trouve la maison vide. En ce mois d'août 1936, le Pays basque espagnol risque de tomber entre les mains des franquistes, et ses beaux-frères sont des activistes. Lorsqu'il parvient à les retrouver à Hendaye, ils ne savent pas encore qu'aucun d'entre eux ne reviendra en Espagne. Trois ans plus tard, quand les oncles sont arrêtés et internés au camp de Gurs, il faut fuir de nouveau. Leur vie frugale, dans une ferme des Landes, est rythmée par le labeur quotidien ; les Allemands, non loin, surveillent la centrale électrique voisine, et les oncles, libérés, poursuivent leurs activités clandestines. Léonor de Récondo, en peu de mots, fait surgir des images fortes pour rendre un hommage pudique à cette famille d'exilés.
-
1908. Voilà cinq ans que Victoire a été précipitée dans un mariage arrangé avec le notaire Anselme de Boisvaillant. Sa détermination est sans faille lorsque la bonne de la maison, Céleste, abusée par Anselme, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l'héritier tant espéré. Mais Victoire n'a pas la fibre maternelle, et le nourrisson dépérit dans le couffin glissé sous le piano dont elle martèle inlassablement les touches. Céleste, mue par son instinct, décide de porter secours à l'enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s'éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre sous les combles... Les barrières sociales et les convenances explosent alors, laissant la place à la ferveur d'un sentiment qui balayera tout.Une ode superbe à la féminité et aux ressources que l'on ne soupçonnerait pas en soi. Elle.Ce nouvel opus confirme le talent d'une romancière sensible aux corps, dans ce qu'ils expriment de plus inavoué, de plus essentiel. Télérama.Prix RTL-Lire | Prix des Libraires | Prix de la Closerie des Lilas.
-
Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome pour Carrare après la mort d'Andrea, moine dont la beauté le bouleversait. Il doit y choisir les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé : pendant six mois, l'artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, vivra au rythme de la carrière.Dans sa solitude, il ne cesse d'interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Mais au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté se laisse peu à peu approcher : par ses compagnons les carriers, dont il a gagné la confiance par sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne, par la folie douce de Cavallino, et par Michele, un enfant dont la mère vient de mourir. Ces rencontres, et ce séjour à Carrare, transformeront profondément son oeuvre.Léonor de Récondo signe un ouvrage profondément atypique, où l'émotion jaillit, jamais où on l'attend, et où tout n'est que finesse et retenue. Olivia de Lamberterie, Elle.Un récit aussi intense que lumineux, où s'accomplit le rêve d'une sidérante transmutation.Monique Petillon, Le Monde des livres.
-
« On a retrouvé ta mère. ».
Lorsqu'elle reçoit ce message, Magdalena n'hésite pas, elle part vers l'adresse indiquée, une maison éclusière, dans le Sud-Ouest.
Comédienne de talent, Magdalena a vécu sans rien savoir de sa mère, Apollonia, disparue depuis trente ans. Mais aujourd'hui, son coeur est à nu. D'abord impossible, le dialogue se fait gestes et chuchotements. Puis, au fil du voyage qui ramène mère et fille à leurs enfances peuplées d'absences, se dévoile un secret.
Hommage aux grands mythes littéraires qui nous façonnent, Revenir à toi tisse le silence et les mots en une magnifique réconciliation avec l'autre et avec soi-même. -
Sur le parking d'un supermarché, Mathilda enlève ses habits de lumière. Sous le maquillage, il y a Laurent. Laurent est un mari, un père. Et au fond de lui, il est une femme. Se travestir quelques heures par semaine ne lui suffit plus. La vérité fait voler en éclats le quotidien avec Solange et les enfants. Laurent souffre mais sait : en dépit de tout, il deviendra celle qu'elle est à l'intérieur...
-
Quatre siècles séparent Léonor de Récondo de Doménikos Theotokópoulos, dit El Greco. Pourtant, elle est là, à Tolède, en son musée, qui l'attend pour une nuit d'amour. Ce peintre de la couleur qu'elle admire tant. Dans la touffeur de la nuit, entre fièvre et ferveur, échos mystiques, poésie, souvenirs familiaux et fantômes, elle le convoque. Viendra-t-il ?
-
Félix est proche de son dernier souffle. À son chevet, sa femme, Cécile, et sa fille, Léonor, qui se souvient de leur pas de deux artistique. Lui peintre et sculpteur, elle apprentie violoniste, tous deux portés par l'amour de la création et la quête de la lumière. Dans la chambre 508 de l'hôpital, la nuit avance, les frontières s'abolissent, l'esprit de Félix s'évade vers l'Espagne de son enfance et engage un dialogue rêvé avec Ernest Hemingway...
-
-
Il ne suffisait donc pas à cette ville d'être somptueuse
Il fallait qu'elle le soit par deux fois.
Il fallait que chacun de ses fastes, de ses ponts, de ses murets,
De ses bâtisses, de ses façades, et de ses fenêtres à meneaux
Se reflètent dans l'eau du canal.
Léonor de Récondo, Les reflets de Venise -
« Pour mourir libre, il faut vivre libre. » La vie et la mort s'entrelacent au coeur de ce « Manifesto » pour un père bientôt disparu. Proche de son dernier souffle, le corps de Félix repose sur son lit d'hôpital.
À son chevet, sa fille Léonor se souvient de leur pas de deux artistique - les traits dessinés par Félix, peintre et sculpteur, venaient épouser les notes de la jeune apprentie violoniste, au milieu de l'atelier. L'art, la beauté et la quête de lumière pour conjurer les fantômes d'une enfance tôt interrompue.
Pendant cette longue veille, l'esprit de Félix s'est échappé vers l'Espagne de ses toutes premières années, avant la guerre civile, avant l'exil. Il y a rejoint l'ombre d'Ernest Hemingway. Les deux vieux se racontent les femmes, la guerre, l'oeuvre accomplie, leurs destinées devenues si parallèles par le malheur enduré et la mort omniprésente.
Les deux narrations, celle de Léonor et celle de Félix, portées par les lectures intimistes de l'autrice et du comédien Jacques Chaussepied, transfigurent cette nuit de chagrin en un somptueux éloge de l'amour, de la joie partagée et de la force créatrice comme ultime refuge à la violence du monde.
-
Hérope de Thrace, poète musicien, est en quête de la rime parfaite, de la beauté rayonnante, de l'amour ardent. Il en connaîtra, brièvement, les facettes contradictoires, les joies intenses, les faiblesses désespérantes, tout comme la violence inouïe et même meurtrière. Puis, ayant tout perdu, il finira par choisir "le chemin de la solitude et de l'infini dénuement" pour trouver "une quiétude nouvelle libérée de l'esclavage des sentiments". La délicatesse de ce roman des passions éternelles, variation maîtrisée sur le mythe d'Orphée, reflète avec une troublante fraîcheur l'intacte cruauté de l'original.
-