Cet ouvrage explore l'imaginaire dans ses mystérieux labyrinthes. Une manière propre à l'écrivain Victor de sillonner le vaudou avec humour, force et passion. Puisant dans son quotidien les armes pour mieux voir la réalité, l'auteur nous livre ces nouvelles discrètes et subtiles, éclatant la frontière entre le visible et l'invisible. Les dieux et les hommes se mêlent à la même histoire loufoque qui s'appelle Vivre. Préface de Alain Mabanckou.
Toute petite, Violaine, enfant unique, perd son père, mort de la tuberculose, puis, moins d'un an plus tard, sa mère, qui succombe à la même maladie. Dans ce petit village côtier où l'argent manque et où chaque bouche à nourrir représente un défi pratiquement insurmontable, personne ne peut recueillir la fillette cruellement éprouvée. À gauche et à droite, on cherche des solutions, une façon de lui venir en aide, mais le miracle attendu ne se produit pas.
C'est ainsi qu'elle est envoyée dans les Pyrénées chez sa tante Marcelline et son oncle Albert qui l'accueillent froidement, pour ne pas dire brutalement, et se mettent très vite à lui mener une existence insoutenable. Heureusement, Sidonie Fernandez, une Espagnole aux dons fascinants et surnommée la «brouche» (sorcière), prend la jeune fille sous son aile et ne l'abandonne pas malgré les coups obstinés de cette terrible fatalité qui ne cesse de frapper impitoyablement.
Dans le premier volet intitulé L'Orpheline du Bois des Loups, Marie était une jeune fille élevée par les soeurs à l'orphelinat d'Aubazine, jolie bourgade de Corrèze. Le destin avait voulu qu'elle soit recueillie en 1906, lorsqu'elle avait tout juste treize ans, par une femme à l'air revêche qui l'avait prise à son service. À partir de ce moment, le destin de Marie avait pris un chemin insoupçonné.
Dans ce second volet, la petite orpheline est devenue la demoiselle des Bories. La Seconde Guerre mondiale vient de prendre fin. Marie, institutrice à Aubazine, coule des jours paisibles aux côtés de son époux, le docteur Mesnier. Mais de nouvelles épreuves l'attendent: le regard bleu d'une mystérieuse fillette, orpheline elle aussi; la vengeance d'une femme sans scrupules; les hauts et les bas de ses enfants (la sage Lison, Mathilde si passionnée, Paul qui décide de se lancer dans l'élevage, Camille qui rêve d'un amour idéal et souffre en silence).
La Demoiselle des Bories, c'est la peinture émouvante de la vie d'une famille française entre les années 1945 à 1970. Marie, femme passionnée mais aussi farouchement accrochée à ses valeurs morales, essaie de se fabriquer une existence digne de ce nom dans un monde en pleine évolution, où les tracteurs remplacent les chevaux de trait, et la télévision détrône les veillées remplies de chants et d'histoires de sorciers et de loup-garou courant sur les toits.
Une chronique ponctuée de rebondissements, un voyage dans un passé tout proche et pourtant à jamais perdu.
Avec Les Grandes Espérances - titre provocateur en ces temps de guerres, d'attentisme climatique, d'ultralibéralisme et de colonialisme numérique -, Apulée #8 ouvre portes et fenêtres aux souffles de toutes les résistances, aux voix toujours renouvelées de la révolte, venues d'Iran, d'Ukraine, du Maghreb, ..., où des femmes et des hommes avides de justice et de liberté luttent au péril de leur vie contre les pires archaïsmes. C'est dans l'adversité redoutable que les mots d'espérance et de liberté s'incarnent au plus vif : quiconque s'oppose sans faillir, dans les manifestations, les prisons, les camps, au-devant des pires oppressions, peut en témoigner.
Existe-t-il une « fonction utopique » qui se situerait à l'avant de la conscience et des savoirs, quelque part dans l'inaccompli du désir et du rêve - le fameux Principe Espérance (Ernst Bloch) -, ou plus précisément un devenir en acte, porté par l'imaginaire des individus et des peuples en butte aux détresses de l'Histoire ? La poésie, l'art et les débats de ce nouvel opus d'Apulée configurent une insurrection à feu couvert afin que l'espérance garde plus que jamais l'âpre saveur de la vie.
Des divagations littéraires, engagées et étonnantes.Avec Jean-François Kierzkowski, Laurent Quintreau, Aymeric Patricot, Nicolas Fargues.Et la chronique de Patrice Jean : «Le vrai travail de l'écrivain n'est pas d'apprendre à écrire, mais de s'exercer à s'extraire de son temps et de sa classe sociale, par d'amples lectures.»Rencontre imaginaire avec Colette : «Je supporte de plus en plus mal ce que j'appelle la littérature.»Des nouvelles inéditesAvec Patrice Pluyette et pour sa première publication : Jean-François Santolini.Retrouvez la troisième partie de L'Italie à mes pieds d'Alexis Ferro - une comédie à l'Italienne pleine d'allant.La Panoplie littéraire de Catherine CussetCatherine Cusset a écrit 17 livres, qu'elle classe en «romans autobiographiques», «autofictions», «vrais romans» et «romans vrais». Elle revient sur son parcours d'écrivain, de ses premières lectures à son dernier roman.«Le livre que je ne pensais pas écrire»Un grand roman picaresque qui devient une réjouissante pochade ; un petit récit qui se transforme en une volumineuse confession de 1000 pages ; un roman sur les tigres du Bengale qui finalement raconte la disparition du cacatoès à huppe jaune... Parfois, l'auteur commence un projet avec une idée précise en tête et au fil de l'écriture, il découvre que c'est un autre livre qui s'impose.Comment commencer et finir son roman ? Peut-on tout prévoir ? Comment tenir le fil de son histoire ?Douze écrivains racontent les coulisses de la création.
- Un roman inédit en français du grand écrivain autrichien Ferdinand von Saar.
- Une oeuvre originale qui plonge au coeur de la société de l'Empire austro-hongrois.
- Présentation et traduction de Jacques Le Rider, un des meilleurs spécialistes de littérature autrichienne.
Considéré comme le Maupassant autrichien, Ferdinand von Saar est un écrivain qui saisit en profondeur les nuances et les aspirations de l'Empire austro-hongrois. Avec un talent particulier, il se penche sur les problèmes psychologiques causés la mobilité des classes sociales. Dignes d'un Balzac, ses romans et nouvelles mettent en scène les travers et les dérives d'un monde.
Le Lieutenant Burda s'inscrit pleinement dans cette veine cruelle. Ce roman bref raconte l'histoire d'un officier d'origine bourgeoise s'éprenant d'une fille de l'aristocratie et décrit les désillusions paralysantes que provoque sa demande en mariage. Le destin de cet officier épris d'élégance, de savoir-vivre et d'ascension sociale s'achèvera de la manière la plus brutale. Ferdinand von Saar excelle dans la description d'une société traversée par ses jeux dangereux et ses rapports de classe. Le destin de Burda exprime le tragique de la condition humaine et la confrontation entre l'idéal d'un amour et la pesanteur des conventions sociales. Un magnifique roman dans la plus pure tradition de la littérature viennoise.
Sous l'égide de Nietzsche («La vie n'est qu'une variété de la mort, une variété fort rare.»), ce recueil de nouvelles publié en 2001 confrontait quelques existences à leur propre inanité désespérante. Douloureusement habité par la colère et le dégoût, Jérôme Ferrari n'avait pas encore trouvé l'apaisement par la compassion qui traverse Le Sermon sur la chute de Rome, mais il savait déjà que seule la littérature a une chance de sauver les hommes.
La revue L'autoroute de Sable se donne pour ambition de diffuser régulièrement des nouvelles de fiction ; mystérieuses, drôles, absurdes, ou un subtil mélange des trois. À chaque numéro est associé un thème, une porte vers des interprétations échevelées, par des auteur.es reconnu.es ou en construction. Il soumet chacun à un défi créatif dont les différents résultats excitent la curiosité. Nous nous efforçons, à chaque numéro, de fournir un sujet dont le caractère courant, absurde ou ambigu saura inspirer, du moins intriguer. Le deuxième numéro a pour thème: Trois Grenouilles.
La revue L'Autoroute de Sable se donne pour ambition de diffuser régulièrement des nouvelles de fiction ; mystérieuses, drôles, absurdes, ou un subtil mélange des trois. À chaque numéro est associé un thème, une porte vers des interprétations échevelées, par des auteur.es reconnu.es ou en construction. Il soumet chacun à un défi créatif dont les différents résultats excitent la curiosité. Nous nous efforçons, à chaque numéro, de fournir un sujet dont le caractère courant, absurde ou ambigu saura inspirer, du moins intriguer. Le troisième numéro a pour thème: Gros bisous.
Une famille de 21 enfants gravite autour d'une mine à l'abandon. En soi, ce n'est pas banal. Surtout que le groupe sème la terreur partout. Mais il y a plus: un drame est survenu qui les concerne tous. Quelqu'un est mort dont on veut taire l'identité. Un
La revue L'autoroute de Sable se donne pour ambition de diffuser régulièrement des nouvelles de fiction ; mystérieuses, drôles, absurdes, ou un subtil mélange des trois. À chaque numéro est associé un thème, une porte vers des interprétations échevelées, par des auteur.es reconnu.es ou en construction. Il soumet chacun à un défi créatif dont les différents résultats excitent la curiosité. Nous nous efforçons, à chaque numéro, de fournir un sujet dont le caractère courant, absurde ou ambigu saura inspirer, du moins intriguer. Ce premier numéro a pour thème: La Photocopieuse.
La panoplie littéraire de Jakuta Alikavazovic.Le dossier : De l'ombre à la lumière, quand les écrivains montent sur scène.Prix littéraires : Être sur une liste, joyeux espoir ou insoutenable attente ?Regard : Comment écrire un roman inspiré de faits réels ?
Dans les hauts de l'île de La Réunion, sur une propriété à la splendeur surannée, un tunnel de laves est le théâtre de passions et de conflits. Ronaldo l'enfant éleveur de tangues, Angelo le squatter taciturne, Marie l'héritière qui rêve de cultiver des pleurotes, ont tous des raisons de le convoiter.
Mais toucher au tunnel qui a cristallisé des émotions fait émerger des secrets. Peu à peu, le passé de l'Ilet aux Citronniers ressurgit, bouleversant l'histoire des personnages, les obligeant à se départir de leurs illusions afin d'accueillir l'imprévu.
Témoin de rencontres, de joies, de frustrations, le tunnel parviendra-t-il à apporter l'harmonie à ceux que la vie a rapprochés au sein d'une nature riche d'enseignements?
Pour ce huitième ouvrage, la Nature (minérale, végétale, animale) est une voie de libération, celle par laquelle les personnages évoluent, se réconcilient, s'acceptent et acceptent l'autre dans l'amour inconditionnel.
Le tunnel, comme un antre divin par où est passé le dieu du feu, dissout les ombres qu'ils portent en eux.
Le tunnel symbolise la matrice originelle mais aussi l'enfermement sur soi, le rejet des liens et de l'entraide. Il va mettre à nu les personnages afin de les libérer de peurs qui font obstacle à leur authenticité.
Notre conception du temps nous pousse à jalonner tant l'Histoire que nos vies, à fixer des points de rupture lorsque de grands évènements y surviennent. Ces ruptures définissent deux mondes : celui d'avant et celui d'après. L'évolution effrénée de notre société ne l'a d'ailleurs pas seulement modifiée : elle a aussi raccourci de manière vertigineuse l'intervalle entre ces ruptures. Plusieurs siècles ont séparé la calèche de l'avion... Et à peine plus d'un demi-siècle plus tard, nous marchions sur la lune. Le temps avance de plus en plus vite et le monde d'après est de plus en plus proche. Chacune des douze nouvelles que vous trouverez dans ce premier numéro des Lufthunger Pulps explore un futur particulier. Ces douze histoires dévoilent autant de mondes d'après, pour le meilleur ou pour le pire.
Julien Brethiot ; Michel Naudin ; Paul Simon ; Julien Guého ; Rachel Gali ; Marianne Dos Reis ; Thierry Fauquembergue ; Damien Langlois ; Mina Jacobson ; Laura Chapon ; Laura Kelche ; Serge Pelissier ; Nicolas Parisi ; Mathieu Begot.
" Maisie rougit un peu.
- Tu peux parler, mais le succès, tu l'as, toi, et moi pas. - Laisse-moi parler alors. Je sais que tu comprendras. Ca paraît un peu absurde, mais ces dix ans n'ont pas existé... Me voici de retour, et rien n'a changé. Ne le vois-tu pas ? Tu es seule et je suis seul. A quoi bon se tourmenter ? Viens à moi, ma chérie. Ils étaient assis sur un banc. Maisie piquait le gravier du bout de son ombrelle. - Je comprends, fit-elle lentement.
Mais mon oeuvre, il faut bien que je la fasse. - Fais-la auprès de moi, Chérie ! Je ne l'interromprai pas. - Oh ! non, impossible ! C'est mon travail, à moi, à moi seule ! J'ai toujours vécu seule en moi-même. Je me rappelle tout aussi bien que toi, mais ça ne compte pas. Nous étions des enfants alors, et nous ignorions ce qui nous attendait. Ne sois pas égoïste, Dick ! J'espère pouvoir obtenir, moi aussi, l'an prochain, un petit succès : ne m'en prive pas ! - Je te demande pardon, chérie ! C'est ma faute : j'ai parlé bêtement.
Je ne peux m'attendre à te voir renoncer à toute ta vie sous prétexte que je suis revenu. Je vais me tenir à ma place et patienter un peu. - Mais non, Dick ! Je ne veux pas du tout que tu disparaisses de ma vie... maintenant que tu es de retour !
Dès la fin du XIème siècle, les femmes en Occitanie bénéficient d?une liberté sans pareille. Elles peuvent hériter, posséder des biens propres, exercer des métiers d?hommes. Notre terre occitane institue ainsi l?égalité Homme-Femme qui n?avait jamais été instaurée dans aucune des civilisations précédentes.
Dans la droite ligne de cette ouverture d?esprit, ce livre s?aventure dans les pas de femmes au destin éblouissant qui ont su s?imposer aux XIXe et XXe siècle dans notre pays malgré de nombreux obstacles... Toutes étaient originaires d?Occitanie.
Leur parcours laisse souvent sans voix : Madeleine Brès, en franchissant de terribles écueils, deviendra la première femme médecin de France. Olympe de Gouges rédigera la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et sera guillotinée.
Marie-Rose Gineste deviendra le chef d?orchestre d?une armée secrète pendant la Seconde Guerre mondiale. Marie Bonnefoux, pauvre et éleveuse de loups, fondera le prestigieux cirque Amar. Les s?urs Carita, à partir de leur petit salon de coiffure de Toulouse, créeront un empire dans la beauté.
Surprenants, enlevés, ces trente portraits passionnants sont à dévorer comme un bon roman?.
Renversante et révoltante : l'indifférence de l'édition française pour un penseur, écrivain, traducteur et artiste dont l'oeuvre est sans doute mal adaptée aux tiroirs du rangement idéologique et aux canons de la distraction culturelle : Guido Ceronetti. Ce petit livre singulier sur Turin tente aussi de rappeler au lecteur hexagonal la présence d'un contemporain que Cioran avait élu au premier rang de ses admirations.
Petits enfers de Turin : Ceronetti se penche sur la ville qui l'a vu naître, avec une distance et pourtant une familiarité qui est celle d'un chroniqueur urbaniste dont les racines ne tiennent nullement à quelques avenues ou quartiers mais sont toutes faites d'innombrables mythes, et dont la cosmogonie mêle les plaies de l'Égypte et celles de la Fiat, d'illustres boxeurs et des héros antiques, des Turinoises aux visages disgraciés par la brutalité des moeurs et de cyniques Eyrinies hantant les souterrains d'une ville livrée à la puanteur de l'air et à la discordance sociale sous toutes ses formes. Citoyen indéfectible de « Jérusathènes », le piéton de Turin qui flâne et raconte ici ne cultive pas une manie d'écrivain local : si ses regards et ses pensées sont des flèches, l'archer a toujours en visée deux cibles invisibles désormais dans ces mégapoles que l'ont dit encore civilisées : la beauté du monde et la dignité de l'âme, ce qu'il en reste à l'ère des foules administrées.
Un portrait plein d'ironie de son père, une réflexion implacable sur le terrorisme (après l'assassinat par les Brigades rouges d'un de ses amis, journaliste de la Stampa), une visite en compagnie du maire dans un campement Tzigane ou parmi les plaies de l'hospice, une digression sur l'analyse au carbone 14 du Suaire au coeur d'une ville spirituellement dévastée, telles sont les voies qu'emprunte Guido Ceronetti pour nous faire traverser avec lui une cité mutilée et ses revenants muets.
Seuil, écoutant le crépitement doux de la pluie, guettant la glissade indistincte du ciel sombre au-dessus de la masse plus sombre des bois, aspirant le vent tiède qui venait du sud. Le printemps n'est pas loin... Le printemps n'est pas loin... Elle sentait que depuis le commencement du monde il n'y avait jamais eu de printemps comme ce printemps-là. " Grâce à un intérêt sans cesse renouvelé d'une génération à l'autre, ce simple " récit du Canada français ", comme le qualifiait Louis Hémon dans son tapuscrit original, constitue aujourd'hui encore un des livres les plus lu de toute la littérature québécoise.