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Lulu
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La distance entre Suez et Aden est exactement de treize cent dix milles, et le cahier des charges de la compagnie alloue à ses paquebots un laps de temps de cent trente huit heures pour la franchir. Le MONGOLIA, dont les feux étaient activement poussés marchait de manière à devancer l'arrivée règlementaire. La plupart des passagers embarqués à Brindisi avaient presque tous pour destination l'Inde. Les uns se rendaient à Bombay, les autres à Calcutta, mais via Bombay, car depuis qu'un chemin de fer traverse dans toute sa largeur la péninsule indienne,...
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Cyrano de Bergerac est l'une des pièces les plus populaires du théâtre français, et la plus célèbre de son auteur, Edmond Rostand. Librement inspirée de la vie et de l'oeuvre de l'écrivain libertin Savinien de Cyrano de Bergerac (1619-1655), elle est représentée pour la première fois le 28 décembre 18971, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris.La pièce est difficile à jouer : elle fait intervenir un grand nombre de personnages, elle est longue, le rôle-titre est particulièrement imposant (plus de 1 600 vers), les décors sont très différents d'un acte à l'autre et elle comporte une scène de bataille. Le succès en était si peu assuré qu'Edmond Rostand lui-même, redoutant un échec, se confondit en excuses auprès de l'acteur Coquelin, le jour de la générale, pour l'avoir « entraîné dans une pareille aventure ». La suite des événements démentit les craintes de l'auteur : ce fut un triomphe non seulement la représentation fut saluée par vingt minutes ininterrompues d'applaudissements, mais le ministre des Finances Georges Cochery vint dans la loge épingler sa propre Légion d'honneur sur la poitrine de l'auteur en expliquant : « Je me permets de prendre un peu d'avance. » Rostand reçut en effet officiellement la décoration quelques jours plus tard, le 1er janvier 1898.Le succès de la pièce ne s'est jamais démenti, en France (où elle est la pièce la plus jouée) comme à l'étranger. Le personnage de Cyrano est devenu, dans la littérature française, un archétype humain au même titre qu'Hamlet ou Don Quichotte (auquel il tire son chapeau dans la pièce). Deux statues du personnage ont été érigées sur des places de Bergerac, en Dordogne, bien qu'il n'existe aucun lien entre cette ville et le véritable Cyrano.Liste des personnages : Cyrano de BergeracRoxane (Magdeleine Robin), cousine de CyranoChristian de Neuvillettele comte de GuicheLe Bretle capitaine Carbon de Castel-Jalouxles cadetsLignièreDe Valvertun marquisdeuxième marquistroisième marquisMontfleuryBelleroseJodeletCuigyBrissailleun fâcheuxun mousquetaireD'Artagnanun autreRagueneauun officier espagnolun chevau-légerle portierun bourgeoisson filsun tire-laineun spectateurun gardeBertrandou le Fifrele capucindeux musiciensles pagesArgument : Acte ILa scène se déroule en 164035 dans l'Hôtel de Bourgogne, où un public nombreux et varié, composé de bourgeois, de soldats, de voleurs et de petits marquis, va assister à une représentation de La Clorise, une pastorale de Balthazar Baro.
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En Angleterre, dans la société provinciale guindée, fière de ses privilèges et de son rang social, Mrs. Bennett, mère de cinq filles, veut à tout prix les marier... Elle n'hésite pas à faire la cour à son nouveau voisin, Mr. Bingley, jeune homme riche qu'elle aurait aimé donner comme époux à sa fille aînée Jane. S'ébauche une idylle entre Jane et Mr. Bingley, qui pourrait bien aboutir à un mariage. Elisabeth, soeur cadette de Jane, se réjouit de cet amour naissant. Mais c'est sans compter le dédain et la méfiance de l'ami intime de Bingley, Mr. Darcy qui, n'appréciant pas les manières de Mrs. Bennett et de ses filles, empêche Bingley de se prononcer. Elisabeth de tempérament fort et franc, consciente de la valeur et du mérite de son milieu, affronte Mr. Darcy...
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L'Éducation sentimentale, histoire d'un jeune homme est un roman écrit par Gustave Flaubert, et publié en 1869.Le coeur du récit est tiré du roman de Sainte-Beuve : Volupté, qu'Honoré de Balzac avait déjà traité et d'une certaine manière réécrit avec le Lys dans la vallée. Le roman de Flaubert reprend le même sujet selon des règles narratives entièrement neuves, réinventant le roman d'apprentissage pour lui donner une profondeur et une acuité jamais atteinte.L'Éducation sentimentale comporte de nombreux éléments autobiographiques, telle la rencontre de madame Arnoux, inspirée de la rencontre de Flaubert avec Élisa Schlésinger, l'amour de sa vie. Le personnage principal est Frédéric Moreau, jeune provincial de dix-huit ans venant faire ses études à Paris. De 1840 à 1867, celui-ci connaîtra l'amitié indéfectible et la force de la bêtise, l'art, la politique, les révolutions d'un monde qui hésite entre la monarchie, la république et l'empire. Plusieurs femmes (Rosanette, Mme Dambreuse) traversent son existence, mais aucune ne peut se comparer à Marie Arnoux, épouse d'un riche marchand d'art, dont il est éperdument amoureux. C'est au contact de cette passion inactive et des contingences du monde qu'il fera son éducation sentimentale, qui se résumera pour l'essentiel à brûler, peu à peu, ses illusions.Le personnage de Frédéric, sans doute inspiré à Flaubert par ses propres expériences de jeunesse, est aussi la figure définitive d'une génération nourrie par le courant d'idées romantique le plus large. Ainsi, en même temps que Frédéric exalte la pureté de son amour pour madame Arnoux, celle-ci l'empêche de choisir la moindre situation dans une société, d'abord influencée par la monarchie constitutionnelle de Louis-Philippe, puis par la deuxième République et enfin par le Second Empire, et qui mise beaucoup sur la carrière et l'idée de parvenir. Selon Marthe Robert, Frédéric est le « Bâtard moyen », plein de rêves qui le détournent de l'action, en opposition avec le Bâtard de l'époque de Napoléon, où conquérir le pouvoir était à la portée de toute volonté, immortalisé par Balzac avec le personnage de Rastignac.Les différents personnages que côtoie Frédéric sont eux aussi autant de types d'un genre nouveau, représentant chacun les idées reçues d'un milieu bien défini et agissant en fonction des codes sociologiques stéréotypés.
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- la bibliographie de l'auteur- Denise arrive à Paris avec ses deux frères, Jean et Pépé. Un grand magasin Au bonheur des dames s'installe en face de la boutique de leur oncle. L'état empirant des affaires de l'oncle contraint Denise à travailler au bonheur des dames. Ses collègues de travail et les clientes ne sont pas tendres envers la pauvre provinciale...Un compte rendu fascinant du phénomène des grands magasins et des terribles conditions de travail de l'époque...
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Veuf et père de trois filles, le baronnet Walter Eliot est ruiné. Il doit laisser sa propriété en location pour se retirer à Bath. Sa fille Elisabeth le suit tandis que ses deux autres filles restent dans la région, Anne toujours célibataire à 28 ans trouvant refuge chez sa soeur Mary. Les nouveaux locataires de la propriété arrivent, il s'agit de l'amiral Croft et de sa femme. Celle-ci a un frère, le Capitaine Wentworth, qui a été fiancé il y a quelques années avec Anne. Celle-ci n'avait pas donné suite à cette liaison, suivant l'avis de son amie, Lady Russell, qui trouvait le capitaine d'un rang inférieur indigne d'Anne. Mais les années ont passé, le capitaine rend visite à sa soeur, il a réussi et s'est enrichi, il cherche à se marier. Anne n'a pas oublié Wentworth...
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UNE FÊTE AU PALAIS NEUF: - Sire, une nouvelle dépêche. - D'où vient elle ? - de Tomsk. - Le fil est coupé au delà de cette ville ? - Il est coupé depuis hier. - D'heure en heure, général, fais passer un télégramme à Tomsk, et que l'on me tienne au courant. - Oui, sire répondit le général KISSOF. Ces paroles étaient échangées à deux heures du matin, au moment où la fête, donnée au Palais-Neuf, était dans toute sa magnificence. Pendant cette soirée, la musique des régiments de PREOBRAJENSKY et de PAULOWSKY n'avait cessé de jouer ses polkas, ses mazurkas, ses SCOTTISCHS et ses valses,...
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Personne n'a sans doute oublié le terrible coup de vent de nord est qui se déchaina au milieu de l'équinoxe de cette année, et pendant lequel le baromètre tomba à sept cent dix millimètres. Ce fut un ouragan, sans intermittence, qui dura du 18 au 26 mars. Les ravages qu'il produisit furent immenses en Amérique, en Europe, en Asie, sur une zone large de dix huit cents milles, qui se dessinait obliquement à l'équateur, depuis le trente cinquième parallèle nord jusqu'au quarantième parallèle sud ! Villes renversées, forêts déracinées, rivages dévastés par des montagnes d'eau....
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L'Homme qui plantait des arbres écrit en 1953correspond, pour Giono, à un amour réel des arbres.Enfant, il accompagnait son père dans les collineset plantait des glands tout comme le berger évoquédans cette nouvelle. Ainsi, évoque-t-il ElzéardBouffier, qui fait revivre son coin de terre, enplantant différentes essences d'arbres. Nous lisonsici une ode au travail, à la persévérance, à lapatience devant la nature et des cycles des saisons,à l'humilité. Elzéard Bouffier montre plusieurstraits, chers à l'auteur, comme la vertu du silence etl'abnégation dans le travail solitaire jusqu'à la mort.L'action d'Elzéard Bouffier a également, à longterme, des conséquences sociales et économiquesuniques en permettant aux villages alentours,souvent désertés, d'accueillir de nouvelles familleset ainsi de revivre.
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Andromaque par Jean RacineAndromaque est une tragédie en cinq actes et en vers de Jean Racine écrite en 1667 et représentée pour la première fois au château du Louvre le 17 novembre 1667. Elle comporte 1 648 alexandrins.L'argument de la pièce se résume en une phrase : Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui cherche à protéger son fils Astyanax tout en restant fidèle au souvenir de son mari, Hector, tué par Achille en combat singulier pendant la guerre de Troie. Ou selon une formule couramment répétée : « Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime Hector, qui est mort. »Racine s'inspire de chants de L'Iliade d'Homère, notamment pour la figure d'Andromaque. Son histoire avait déjà été traitée par Euripide dans ses pièces Andromaque et Les Troyennes, cette dernière ayant été adaptée plus tard par Sénèque, mais Racine cite dans sa première préface L'Énéide de Virgile comme source principale de référence.Après s'être fait connaître par La Thébaïde et Alexandre le Grand, pièces qui ne sont guère jouées de nos jours, Racine connaît la gloire avec Andromaque, sa troisième tragédie. L'oeuvre est dédiée à Henriette d'Angleterre. Elle est jouée pour la première fois le 17 novembre 1667 devant la reine par la troupe de l'Hôtel de Bourgogne. Le rôle-titre est tenu par Mademoiselle Du Parc. La pièce a un grand succès auprès de la cour, émue par le lyrisme nouveau de cette tragédie.Elle est pourtant critiquée par ses rivaux, dont Subligny qui rassemble la plupart des reproches faits à la tragédie dans une comédie, La Folle Querelle, jouée l'année suivante par la troupe de Molière.Selon Voltaire,« il y a manifestement deux intrigues dans l'Andromaque de Racine, celle d'Hermione aimée d'Oreste et dédaignée de Pyrrhus, celle d'Andromaque qui voudrait sauver son fils et être fidèle aux mânes d'Hector. Mais ces deux intérêts, ces deux plans sont si heureusement rejoints ensemble que, si la pièce n'était pas un peu affaiblie par quelques scènes de coquetterie et d'amour plus dignes de Térence que de Sophocle, elle serait la première tragédie du théâtre français. »Selon le critique Félix Guirand, la pièce constitue un tournant dans l'histoire du théâtre français en ce que Racine « renouvelle le genre tragique en substituant à la tragédie héroïque de Corneille et à la tragédie romanesque de Quinault, la tragédie simplement humaine, fondée sur l'analyse des passions et particulièrement de l'amour.
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L'Homme qui Rit (Victor Hugo)L'Homme qui rit est un roman philosophique de Victor Hugo publié en avril 1869 dont l'action se déroule dans l'Angleterre de la fin du xviie et du début du xviiie siècle. Il est notamment célèbre pour la figure mutilée dans un rire permanent de son héros qui a fortement inspiré le monde littéraire et cinématographique.Dès 1861 - 1862, Victor Hugo a le projet d'écrire une trilogie politique : un livre traitant de l'aristocratie (L'Homme qui rit), un autre traitant de la monarchie et le dernier traitant de la révolution (Quatrevingt-treize). On a la trace de ce projet par des notes prises par Victor Hugo dans les années 1862, 1863, concernant l'étude d'une Chronique de la régence et du règne de Louis XV ou Journal de Barbier. Ce fait est confirmé par l'introduction de L'homme qui rit :« Le vrai titre de ce livre serait l'Aristocratie. Un autre livre, qui suivra, pourra être intitulé la Monarchie. Et ces deux livres, s'il est donné à l'auteur d'achever ce travail, en précèderont et en amèneront un autre qui sera intitulé : Quatrevingt-treize. »C'est dans le Journal de Barbier qu'il trouve l'inspiration pour certaines scènes du roman : la mutilation subie par Gwynplaine est identique à celles perpétrées sur les galériens et décrites dans le Journal de Barbier, c'est aussi dans Barbier que l'on entend parler de vol d'enfants.Victor Hugo commence la rédaction de son ouvrage le 21 juillet 1866, à Bruxelles et le termine deux ans plus tard, le 23 août 1868 toujours à Bruxelles. Mais c'est en exil à Guernesey qu'il en rédige la plus grande partie. Il s'interrompt en 1867 pour écrire la pièce Mangeront-ils ? (qui fait partie du recueil Théâtre en liberté), une autre réflexion sur le pouvoir et les appétits humains.En cours d'écriture son projet s'enrichit : le livre ne sera pas seulement politique mais philosophique, historique et poétique :« Si l'on demande à l'auteur de ce livre pourquoi il a écrit L'homme qui rit, il répondra que philosophe, il a voulu affirmer l'âme et la conscience, qu'historien, il a voulu révéler des faits monarchiques peu connus et renseigner la démocratie, et que, poète, il a voulu faire un drame. (Ébauche de préface - 22 mai 1868 - Choses vues)».Dès l'été 1866, il complète sa rédaction par une série de lavis qu'il ne publiera cependant pas. La première version de l'oeuvre paraît sans dessin. C'est Daniel Vierge qui en illustrera l'édition de 1876.
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A quel talent nourri de larmes devrons nous un jour la plus émouvante élégie, la peinture des tourments subie en silence par les âmes dont les racines tendres encore ne rencontrent que de durs cailloux dans le sol domestique, dont les premières frondaisons sont déchirées par des mains haineuses, dont les fleurs sont atteintes par la gelée au moment où elles s'ouvrent ? Quel poète nous dira les douleurs de l'enfant dont les lèvres sucent un sein amer, et dont les sourires sont réprimés par le feu dévorant d'un oeil sévère ?....
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Emma vit avec son père, un vieil homme veuf et malade. Elle est belle intelligente et riche. Avec le mariage de sa gouvernante qui la quitte, Emma décide de s'occuper du mariage de nombre de ses relations. Sûre d'elle, elle est persuadée d'avoir les talents pour cette activité. Mais son inexpérience de l'amour et des gens, ses propres erreurs de jugement sur ses émotions amoureuses, lui valent bien des surprises et déceptions.Ce roman décrivant la vie et les moeurs des jeunes femmes provinciales de la classe moyenne est souvent considéré comme le roman le plus abouti de Jane Austen.
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Nouvelles histoires extraordinaires par Edgar Allan PoeEdgar Allan Poe , né le 19 janvier 1809 à Boston et mort à Baltimore le 7 octobre 1849, est un poète, romancier, nouvelliste, critique littéraire, dramaturge et éditeur américain, ainsi que l'une des principales figures du romantisme américain. Connu surtout pour ses contes genre dont la brièveté lui permet de mettre en valeur sa théorie de l'effet, suivant laquelle tous les éléments du texte doivent concourir à la réalisation d'un effet unique il a donné à la nouvelle ses lettres de noblesse et est considéré comme l'inventeur du roman policier. Nombre de ses récits préfigurent les genres de la science-fiction et du fantastique.Nouvelles inclues dans ce recueil de nouvelles écrites par Edgar Allan Poe, puis traduites et réunies sous ce titre par Charles Baudelaire en 1857 :Le Démon de la perversité (juillet 1845)Le Chat noir (19 août 1843)William Wilson (octobre 1839)L'Homme des foules (décembre 1840)Le Coeur révélateur (janvier 1843)Bérénice (mars 1835)La Chute de la maison Usher (septembre 1839)Le Puits et le Pendule (1843)Hop-Frog (17 mars 1849)La Barrique d'amontillado (novembre 1846)Le Masque de la mort rouge (19 juillet 1845)Le Roi Peste (septembre 1835)Le Diable dans le beffroi (18 mai 1839)Lionnerie (mai 1835)Quatre bêtes en une (mars 1836)Petite Discussion avec une momie (avril 1845)Puissance de la parole (juin 1845)Colloque entre Monos et Una (août 1841)Conversation d'Eiros avec Charmion (décembre 1839)Ombre (septembre 1835)Silence (automne 1837)L'Île de la fée (juin 1841)Le Portrait ovale (avril 1842)
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Quatrième de couverture : Agamemnon, le Roi des Rois, a sacrifié sa fille aux dieux. Son épouse, Clytemnestre, l'assassine à son retour de la guerre de Troie, aidée de son amant, Égisthe. Oreste, le fils unique, est banni. Reste Électre, la seconde fille. «Elle ne fait rien. Elle ne dit rien. Mais elle est là. Aussi Égisthe veut-il la marier pour détourner sur « la famille des Théocathoclès tout ce qui risque de jeter quelque jour un lustre fâcheux sur la famille des Atrides.» Mais Oreste revient et désormais Électre n'est plus que haine, assoiffée de justice et de vengeance au mépris de la menace qui pèse sur le royaume des siens.Sur ce grand mythe de l'Antiquité, Jean Giraudoux a écrit sans doute sa meilleure pièce. Électre possède une grande force tragique sans jamais perdre cet esprit étincelant, cet humour qui ont fait de jean Giraudoux l'un des plus grands écrivains du XXè siècle.
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Acte I. Scène I. LE COMTE, seul, en grand manteau brun et chapeau rabattu. Il tire sa montre en se promenant. - Le jour est moins avancé que je ne croyais. L'heure à laquelle elle a comme de se montrer derrière sa jalousie est encore éloignée. N'importe; il vaut mieux arriver trop tôt que de manquer l'instant de la voir. Si quelque aimable de la Cour pouvait me deviner à cent lieues de Madrid, arrêté tous les matins sous les fenêtres d'une femme à qui je n'ai jamais parlé, il me prendrait pour un Espagnol du temps d'Isabelle. Pourquoi non ? Chacun court après le bonheur. Il est pour moi dans le coeur de Rosine. Mais quoi ! suivre une femme à Séville, quand Madrid et la Cour offrent de toutes parts des plaisirs si faciles ?...
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Une page d'amour est un roman d'Émile Zola publié en 1879, le huitième volume de la série Les Rougon-Macquart. L'héroïne est Hélène Grandjean, fille d'Ursule Macquart et du chapelier Mouret. À l'âge de dix-sept ans, elle épouse un nommé Grandjean avec qui elle a une fille, Jeanne, maladive et en proie à des « crises » régulières. La famille monte à Paris, où Grandjean meurt peu après son arrivée. Veuve d'un homme qu'elle n'a jamais vraiment aimé, Hélène est prise d'une passion violente pour le docteur Deberle, son voisin, qui l'a secourue lors d'une des crises de sa fille. Mais cette dernière éprouve pour sa mère une passion non moins violente : elle ne supporte pas de la voir sourire à d'autres enfants ou à d'autres hommes. Le jour où Hélène se donne à Deberle, Jeanne, qui avait tout pressenti, se met à sa fenêtre sous la pluie et contracte ce qu'on appelait alors une phtisie galopante (tuberculose), dont elle meurt trois semaines plus tard. Par la suite, Hélène épousera un nommé Rambaud, avec qui elle ira vivre à Marseille. Elle retournera tout de même, à la fin du roman, à Paris, où elle ne restera que quelques heures.Une page d'amour est l'un des romans les plus méconnus de la série, peut-être parce qu'on n'y rencontre pas, du moins en apparence, la violence souvent provocatrice des autres oeuvres. On y trouve pourtant une analyse de la passion amoureuse qui ne manque pas d'intérêt, et surtout une description très précise, à travers le personnage de Jeanne, des troubles psychologiques qui peuvent se développer chez une enfant lorsqu'elle entre dans la puberté. Bien entendu, les lois de l'hérédité, thème majeur de la série des Rougon-Macquart, ne sont pas oubliées. Du point de vue de l'hérédité telle que la conçoit Zola, Jeanne est en effet le personnage le plus intéressant de la série car elle a hérité à la fois de la faiblesse mentale de son aïeule Adélaïde Fouque et de la faiblesse physique de sa grand-mère Ursule qui était phtisique. De plus, comme sa grand-mère, Jeanne meurt de phtisie.
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RésuméEugène Rougon est le fils aîné de Pierre et Félicité Rougon. Dans les romans La Fortune des Rougon, La Curée et La Conquête de Plassans, son ascension politique a été décrite indirectement : depuis Paris, la capitale, il a permis à ses parents de s'emparer du devant de la scène politique à Plassans, sa ville natale (La Fortune des Rougon) et à son frère, Aristide Saccard, de s'enrichir par la spéculation immobilière à Paris (La Curée) par l'intermédiaire de l'abbé Faujas, il a fait en sorte que Plassans repasse politiquement du côté du pouvoir en place (La Conquête de Plassans). Député des Deux-Sèvres sous la Deuxième République, il contribue au coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, puis entre au Sénat. Au début de Son Excellence Eugène Rougon, il est président du Conseil d'État.L'action s'ouvre sur une séance à la chambre des députés. Chacun est venu comme au spectacle, les propos relèvent du commérage plutôt que du débat, la chambre est totalement soumise à l'Empereur. Lorsque Eugène Rougon, tombé en défaveur, démissionne de la présidence du Conseil d'État, on assiste à tout le travail d'influence auquel se livre son entourage, sa bande, pour le ramener au pouvoir. Chacun espère servir ainsi plus tard son intérêt propre. La relation d'Eugène Rougon avec Clorinde Balbi, belle Italienne excentrique et aventurière, est ambiguë : il aurait pu l'épouser mais, par peur des femmes, il préfère la marier à Delestang, haut fonctionnaire plutôt falot. Elle le sert pourtant et travaille à son retour en grâce auprès de l'Empereur. Grande manipulatrice, allant jusqu'à se compromettre avec de Marsy, le rival politique de Rougon, c'est elle qui dirige la bande pour le ramener au pouvoir. Informé en secret de la préparation de l'attentat d'Orsini du 14 janvier 1858 contre Napoléon III, Rougon ne révèle rien et laisse le drame se produire. Le climat d'insécurité lui profite : l'Empereur le rappelle et lui confie le ministère de l'Intérieur avec ordre de faire régner la peur sur le pays. C'est l'apogée de sa carrière. Il gouverne d'une main de fer et place les membres de sa bande. Le temps est à traquer et faire déporter les républicains.
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Le Bignon de l'endroit, sachant qu'il s'adressait à des connaisseurs, s'était surpassé dans la confection des cent cinquante plats dont se composait le menu du dîner. Au début et comme entrée de jeu, figuraient des gâteaux sucrés, du caviar, des sauterelles frites et des huitres de NING PO. Puis se succédèrent, à courts intervalles, des oeufs pochés de cane, de pigeon et de vanneau, des nids d'hirondelle aux oeufs brouillés, des fricassées de ginseng, des ouïes d'esturgeon en compote, des nerfs de baleine sauce au sucre, des têtards d'eau douce, des jaunes de crabe en ragoût, des gésiers de moineau....
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Mistress Branican (Jules Verne)Mistress Branican est un roman de Jules Verne paru en 1891.L'oeuvre est d'abord parue en feuilleton, au Magasin d'éducation et de récréation du 1er janvier au 15 décembre 1891, puis en édition grand format cartonné la même année, chez l'éditeur Hetzel. Les 83 illustrations sont de Léon Benett, gravées par Victor Hamel.L'histoire du roman commence aux États-Unis pour emmener le lecteur jusqu'en Australie profonde, celle des bushes désertiques, à travers les deux parties du livre.Mistress Branican est la jeune épouse du capitaine John, un marin au long cours malgré ses 29 ans au début de l'intrigue, qui lui dit au revoir avant de partir en campagne lorsqu'il quitte le port de San Diego. Le couple a un jeune fils, Watt. Lorsque Mistress Branican entend parler d'un vaisseau ayant croisé celui de John Branican trois mois après son départ, elle veut aller parler au capitaine de ce vaisseau. Malheureusement, à cette occasion, Watt passe par-dessus bord et y laisse la vie.Mistress Branican perd la raison après la noyade de Watt, ce qui donne l'occasion au mari de sa cousine, Len Burker, de la séquestrer chez lui en attendant le décès de l'oncle de l'héroïne, un riche éleveur de bétail du Wyoming qui doit lui léguer entièrement son immense fortune. Mais Len Burker est rattrapé par le scandale de toutes les affaires louches dans lesquelles il s'est fourvoyé, de sorte qu'il est obligé de quitter les États-Unis. Len Burker emmène avec lui sa femme, très douce et qui lui est entièrement soumise, alors que les soins de celle-ci rendaient chaque jour la santé de Mistress Branican un peu meilleure, tant elle ne lui ménageait ni son affection ni son dévouement.Par un véritable miracle, Mistress Branican retrouve la raison et s'aperçoit petit à petit que trois ans ont passé depuis le départ de son mari et que non seulement elle a perdu son petit garçon mort par noyade, mais aussi que son mari n'a plus donné de nouvelles, si bien que tout le monde le croit mort.Mais pendant cette période, Mistress Branican a aussi hérité de son oncle richissime.
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Le récit de la traversée du Maroc par l'écrivain français invité chez le Sultan de Fès. Une description très imagée du Maroc de la fin du XIXe siècle ... Extrait : ...de chaque côté de notre colonne, en sens inverse de notre marche, toutes les cinq minutes, des groupes de cavaliers arabes passaient comme le vent. Sur ces tapis de plantes, sur ces sables, on entendait à peine le galop de leurs chevaux tout le bruit qu'ils faisaient en fendant l'air était un léger cliquetis de cuivre et un flottement échevelé de burnous on croyait plutôt entendre une bourrasque dans des voiles de navire, ou un grand vol d'oiseaux. A peine aussi avait-on le temps de se garer pour n'être pas frôlé par eux. Et, au moment même où ils nous croisaient, ils poussaient un cri rauque, puis tiraient à poudre un coup de leur long fusil, nous couvrant de fumée.Louis-Marie-Julien Viaud dit Pierre Loti est un écrivain et officier de marine français, né le 14 janvier 1850 à Rochefort et mort le 10 juin 1923 à Hendaye.Pierre Loti, dont une grande partie de l'oeuvre est d'inspiration autobiographique, s'est nourri de ses voyages pour écrire ses romans, par exemple à Tahiti pour Le Mariage de Loti (Rarahu) (1882), au Sénégal pour Le Roman d'un spahi (1881) ou au Japon pour Madame Chrysanthème (1887). Il a gardé toute sa vie une attirance très forte pour la Turquie, où le fascinait la place de la sensualité : il l'illustre notamment dans Aziyadé (1879), et sa suite Fantôme d'Orient (1892). Pierre Loti a également exploité l'exotisme régional dans certaines de ses oeuvres les plus connues, comme celui de la Bretagne dans le roman Mon frère Yves (1883) ou Pêcheur d'Islande (1886), et du Pays basque dans Ramuntcho (1897).Membre de l'Académie française à partir de 1891, il meurt en 1923, a droit à des funérailles nationales et est enterré à Saint-Pierre-d'Oléron, sur l'île d'Oléron, dans le jardin d'une maison ayant appartenu à sa famille. Sa maison à Rochefort est devenue un musée.
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Premier roman de Léon Bloy. Vocabulaire rare et citations latines annotés.